[CRITIQUE] Batman SAGA #2 à 5
Auteurs / Artistes : Collectif
Série : Batman SAGA
Type : Fascicule Kiosque VF
Editeur : Urban Comics
Date de sortie : Septembre, 2012
Bon, il est temps de rattraper le retard ! Donc pour cette critique, pas moins de 4 numéros de Batman Saga d'un coup !
Batman #2 à #5
Scott Snyder / Greg Capullo
Je ne m'étendrai pas vraiment sur ce titre, ayant critiqué le volume librairie ici. Je signalerai juste que non, il n'y a pas de problème d'impression dans le numéro 5, numéro qui constitue le pic de la déchéance de Batman... A ne pas rater.
La note d'Urban : Reçu 5 sur 5
Detective Comics #2 à #5
Tony Daniel
Le premier arc initié avec le numéro 1 se termine après seulement 4 numéros. Batman réussit finalement à se débarrasser du taxidermiste après une histoire assez poussive et bien peu subtile. L'ambiance est glauque et gore, les événements s'enchaînent rapidement sans transitions. L'ensemble s'avère au final décousu et manque de cohérence comme si Daniel construisait son récit au fur et à mesure. La partie graphique est plutôt bonne, avec une ambiance sombre et oppressante qui se dégage des traits de l'auteur. Au final, le seul événement réellement marquant de ce premier arc est l'opération subit par le joker lors du premier numéro. Réjouissez vous car c'est Snyder qui s'attaque à partir du numéro 13 au retour du joker dans la série Batman, et les premiers échos outre-atlantique s'avère fort positifs...
Mais revenons en à Detective Comics avec le numéro 5 qui se pose en épisode de transition en deux parties. La première permet d'introduire le prochain adversaire de Batman, à savoir le Pingouin. Rien de bien passionnant pour l'instant, on verra si Daniel réussit à traiter correctement cet ennemi historique de Batman.
La deuxième partie est un back-up, sans lien direct pour l'instant avec la série principale et qui introduit un nouveau personnage. On y voit aussi apparaître la féline Catwoman. C'est plutôt plaisant, même si le style graphique est assez spécial.
Même si on est bien au dessus du Batman de Finch, ce redémarrage de ce titre mythique qu'est Detective Comics ne restera pas dans les annales. Dommage !
La note d'Urban : 2,5 sur 5.
Batman & Robin #2 à #5
Peter Tomasi / Patrick Gleason
La très bonne surprise du magazine, sachant que c'était la seule que je n'avais pas commencé à suivre en VO. Tomasi réussit à construire une relation père fils subtile et intéressante. On y découvre un nouvelle facette de Bruce Wayne, en père qui ne sait vraiment pas comment s'y prendre avec sa progéniture. Progéniture qui, finalement, n'attend pas grand chose de plus qu'un peu de reconnaissance... Comme quoi, être père, ce n'est pas si simple que cela ! Tomasi se permet même de nous offrir un huit-clos à trois entre Bruce, Damian et Alfred. Et ça marche !
Damian est bien entendu le personnage principal de l'histoire autour duquel tout tourne. On sent bien qu'il a en lui énormément de rage et de colère. Ses efforts pour la contenir et tenter de satisfaire Batman sont touchants, mais on voit bien qu'il est entre deux eaux et on suit avec intérêt cette lutte intérieure qui se joue en lui en se posant la question de savoir de quel côté il va finalement tomber ! Dans le numéro 5, il semblerait que son père l'ait perdu par manque d'attention à son encontre, mais mon petit doigt me dit que tout cela n'est qu'apparence... Nous verrons au prochain numéro, mais c'est une des grandes forces du titre de nous laisser nous perdre en conjecture sur la suite après avoir lu la dernière planche.
Quand au travail graphique de Gleason, il colle parfaitement au titre et il réussit à retranscrire parfaitement les émotions des personnages. Indispensable pour pouvoir réellement se plonger dans le titre, l'aspect psychologique étant prépondérant. Du tout bon donc et vivement la suite !
La note d'Urban : 4 sur 5
Batgirl #2 à #5
Gail Simone / Adrian Syaf
Premier arc bouclé en 4 numéros là aussi. Je suis plutôt déçu dans l'ensemble, ayant plutôt un à priori positif vis à vis du personnage. Mais ce premier arc contient trop d'incohérence malgré une idée de départ plutôt bien pensée pour que je puisse réellement l'apprécier. Surtout deux points me gênent énormément et gâchent vraiment le titre à mon sens.
Le premier concerne les dessins. Syaf n'est pas mauvais, mais il ne réussit pas à faire passer la moindre émotion dans les expressions des visages des personnages. Une véritable catastrophe quand on sent que Simone essaie justement de creuser la psychologie d'une Barbara en plein doute sur ses capacités. Or rien ne ressort des gros plans à part à en de trop rares occasions. Je n'arrive donc pas pour ma part à m'attacher au personnage. Par ailleurs les phases dynamiques manquent de rythme et sont pafois trop fouillis et difficilement lisibles.
Le deuxième point concerne les efforts que déploient Simone pour rendre sa Batgirl normale et humaine. On la voit très souvent en train d'essayer de reconstruire sa vie dans le civil et cet aspect du personnage est très développé. L'idée est plutôt bonne mais la réalisation pêche. Déjà, comme précisé plus haut, les dessins échouent à retranscrire les émotions de Barbara, mais en plus les monologues omniprésents cassent le rythme du récit. Censés illustrer les atermoiements et les doutes de Barbara/Batgirl, ils allourdissent l'histoire et se répètent souvent dans la description des émotions qui animent Babs, tant et si bien qu'on a du mal à s'attacher au personnage. A trop vouloir en faire, Simone échoue dans son objectif.
Le numéro 5 introduit un nouveau méchant, mais personnellement, je n'ai pas vraiment accroché. Alors que le menu était appétissant, ce titre s'avère plat et sans saveur à mon grand regret.
La note d'Urban : 3 sur 5
Pour conclure
Du très bon et du très moyen. Le très bon, ce sont le Batman de Snyder et Batman & Robin qui nous font vraiment vibrer à chaque épisode. Le très moyen ce sont Detective Comics, qui manque de profondeur, et Batgirl qui ne réussit pas à nous faire aimer cette nouvelle Barbara Gordon. Malgré tout le résultat final reste positif, même si le fait que Batman soit publié en librairie peut réduire l'intérêt du mag.